Article du TC semaine du 5 au 11 décembre
Aides ménagères : nous sommes tous concernés
Comme nous en avons rendu compte dans une précédente édition, le conflit des aides ménagères de Saint-Laurent se poursuit.
Après trois jours de grève en novembre, elles restent mobilisées tout en assumant leur service. Reprendre leur travail mais rester ferme sur les revendications, tel est leur mot d’ordre. A l’heure où nous écrivons ces lignes, une réunion de tous les
territoriaux devrait avoir lieu dans les jours à venir. Elles ont cherché le soutien de la population, et leur pétition a déjà
recueilli plus de 200 signatures, elles ont aussi demandé l’aide de leurs confrères employés territoriaux. Face à elles, le maire et ses adjoints ont déployé tout leur mépris, en refusant de les rencontrer, et ont tenté de les discréditer auprès de la population, en les présentant comme des personnes « surpayées. »
C’était la première fois que l’on voyait un maire et son équipe tracter dans le village. Sommes-nous toujours en campagne électorale ? Tout cela pourrait paraître banal, si nous n’étions pas à St-Laurent-de-Cerdans, cité qui vit naître les coopératives ouvrières, berceaux de la solidarité. Dans les années vingt, dans notre village, les ouvriers avaient bâti leur propre usine et créé leur coopérative, « partage et solidarité » étaient leur mot d’ordre, syndicalisme, conscience politique leur credo. Ce ne fut pas bien sûr du
goût de tout le monde, d’aucuns attendaient leur heure. Ils ont attendu longtemps, mais
ont fini par frapper, sans faire de quartier. Laisser les
aides ménagères perdre de l’argent et surtout du respect,
c’est reculer de plus de cent ans dans notre
histoire. Ces femmes font un métier difficile, et pourtant
essentiel, car sans elles, seule la maison de retraite
attendrait
nos personnes âgées. Reconnaissons leur valeur et
admettons le
nécessité de les rémunérer en conséquence. On ne peut continuer
à opposer le silence à ces femmes en lutte,
soyons nombreux à les
soutenir.
Laisser tomber les aides ménagères, c’est laisser
tomber tout
mouvement social à venir, c'est se condamner à tout
accepter tout subir. C'est sonner le glas de toute lutte.
Pour la cellule PCF, Isabelle Quintane